
Bernadette Latour, autrice du roman « Mort du Colibri », qui a fait son entrée dans le monde littéraire le 1er décembre 2023. Cette nouvelle voix audacieuse et prometteuse se prépare à sa première Foire du livre en avril prochain.

Un scientifique renommé est retrouvé sans vie sous sa serre.
Très vite, les habitants de Montigny-le-Tilleul sont incriminés : un vétérinaire sans liquidité, un promoteur sans scrupule, un antiquaire sans gêne, une pharmacienne sans sentier vicinal, une infirmière sans amants, un négociant en whisky sans Ecosse et une veuve sans villa.
Tous font l’objet d’une enquête judiciaire rocambolesque rythmée par l’actualité internationale, la formation d’un gouvernement belge, les catastrophes naturelles et l’arrivée du centre commercial…
Le pouvoir de l’argent et le consumérisme sont abordés avec humour et désinvolture au cours de cette enquête qui déstabilisera plus d’un lecteur, tant elle est un prétexte à décrire au vitriol notre société.
Pourquoi les inspecteurs Delbart et Ndongo éprouvent-ils tant de difficultés à clore cette affaire ? L’originalité demeure-t-elle le profil atypique de la victime ou bien le mobile inclassable du meurtrier ?
Mort du Colibri
Comment est née ton envie d’écrire ?
J’ai travaillé plus de vingt-cinq années comme architecte-chef de projets, baigné dans l’univers de la construction industrielle et marchande, côtoyé des promoteurs ainsi que des gens du cru et bâti des centres commerciaux.
Durant ces années, mon désir d’écrire a toujours existé. Si mon parcours reste classique : celle d’une femme dont la vie — travail et famille — prend le dessus, à cinquante ans, je me souviens de ce besoin enfoui – mais intact – d’inventer et d’architecturer des histoires originales avec des personnages aux tribulations maladroites pas si éloignées de la réalité.
Comment est née ton envie d’écrire ?
Suite à un arrêt de travail, désœuvrée je me suis mise, tout naturellement, à griffonner quelques mots sur du papier et à remplir des carnets. Très vite ces mots ont donné vie à des phrases puis à une histoire. Mais pas n’importe laquelle. Une histoire douloureuse que je portais en moi sans doute depuis de longues années.
Pour la libérer de mes entrailles, l’écriture fut une évidence.
L’oisiveté fut créative et libératrice.
S’il y en a un, à quel personnage t’identifies-tu le plus ?
Je ne m’identifie à aucun personnage en particulier mais chacun d’entre eux abrite sans doute une partie de ma personnalité.
Namuroise, tu as installé ton intrigue à Montigny-le-Tilleul, pourquoi ? Tu nous offres une diversité de personnages venant d’horizons différents, qu’est-ce qui t’as amené à mêler ce patchwork dans la région Carolo. ?
Je souhaitais installer mon intrigue dans une commune où aucun centre commercial n’a encore vu le jour. Originaire de Montigny-le-Tilleul, il m’a semblé naturel de situer l’histoire à cet endroit.
Que signifie pour toi le « Colibri »
Le colibri (je me réfère ici au colibri de la légende amérindienne, ou à celui de Pierre Rabhi) signifie pour moi la résistance discrète et non violente.
J’aime beaucoup l’idée de « faire sa part » dans ce monde en r-évolution.
Était-ce une volonté au début de l’écriture d’introduire de l’humour dans le roman ?
Aucune.
J’ignorais que mon écriture serait qualifiée d’humoristique voire de caustique.
Quel est le message que tu as voulu donner à ton roman ?
Je souhaitais :
- Attirer l’attention du lecteur sur le pouvoir des promoteurs immobiliers. Leur pression exercée sur les riverains afin d’acquérir leur bien. Leur écrasante capacité financière face aux maigres moyens des propriétaires fonciers qui voient débarquer un projet de centre commercial sur leur commune et croient devoir céder leur bien.
- Dénoncer le consumérisme ambiant qui vide – à la fois – nos portefeuilles et incite ces mêmes promoteurs à construire des retails-park ou temples marchands toujours plus grands, en lieu et place de logements de qualités, par exemple.
- Témoigner du mutisme des partenaires de la construction, des politiques, de tous ceux qui participent à ce même « système économique » vide d’humanité.
- Décrire au vitriol notre société, avec légèreté bien entendu.




Retrouvez Bernadette en dédicaces à la Foire du livre de Bruxelles le 5 avril prochain de 13à 15 heures stand 129 ( Cléa) et de 15 à 16 heures sur le stand 216 (Les Editeurs Singuliers), sans oublier le samedi 6 de 17 à 19 heures sur le stand 129 (Cléa).
Si vous avez déjà lu « Mort du colibri », n’hésitez pas à venir laisser votre avis par ici, si vous souhaitez vous le procurer, vous pouvez le faire sur notre Boutique en ligne ou en librairie.











































